Pas de fête nationale sans son traditionnel cortège de polémiques en Ville de Genève. Cette année, ce qui divise ce n’est pas que la Municipalité «ose partager» les célébrations du 1er Août avec le Bénin. Pas de règlements de comptes politiques non plus sur le choix d’un lieu emblématique oscillant entre le parc La Grange, celui des Bastions ou la torride plaine de Plainpalais.
Sur le front confédéral, pas de nouvelles fausses notes à signaler autour d’un «Cantique» que certains veulent «dépoussiérer» ou d’une pandémie qui oblige les autorités à réécrire à la dernière minute le programme des célébrations officielles et des animations.
Colère
Non, ce qui enflamme certains esprits, ce sont notamment l’affichette et le programme des festivités proposés. Pour faire court «il manque sur l’affichette les mots fête nationale et les couleurs du drapeau suisse. La croix est quasiment introuvable», reprochent pêle-mêle des patriotes en colère.
Et ce n’est pas tout. Côté programmation «le feu de joie n’est pas clairement mentionné et on ne fait plus sonner les cloches des églises entre 20h30 et 20h45». Bref, «la Ville malmène traditions et symboles. C’est inacceptable. D’autant que ce n’est pas de sa compétence de bousculer ainsi le protocole.»
Feu de joie sur le lac
Des accusations de rupture avec la tradition que ne partage pas la Ville. «Le drapeau suisse est représenté en blanc sur l'affiche et la date du 1er août apparaît en grand en haut de l’affiche», nuance d’emblée Cora Beausoleil, porte-parole de la maire Frédérique Perler, en charge des célébrations en Ville de Genève. Avant de préciser: «Les drapeaux suisses sont déjà déployés le long du quai du Mont-Blanc et décoreront la scène de la Rotonde. Comme chaque année, la Ville envoie également un courrier aux églises pour les inviter à faire sonner les cloches.»
Même volonté de rectifier le tir côté programmation. «Placées sous le signe de l’eau, les festivités mettent largement le folklore, les traditions nationales et les artistes suisses et locaux à l’honneur sur l’ensemble des cinq sites retenus autour de la rade. Plus important, malgré les contraintes sanitaires, le feu de joie aura bien lieu. Pour éviter tout rassemblement massif, il sera organisé sur le lac et les spectateurs pourront en profiter depuis la rade», précise la porte-parole. Avant de conclure: «La Ville a tout mis en œuvre pour offrir à la population une fête nationale riche, variée et rassembleuse, qui allie tradition et modernité. La Maire remercie tous les services pour avoir réussi à mettre sur pied une telle manifestation dans une période aussi difficile.»