Bien préparer son immunité pour affronter l’hiver

Les gestes simples à adopter pour soutenir notre immunité afin d’être prêt à résister à l’assaut des microbes durant la saison froide.

Le contenu de notre assiette joue un rôle dans le fonctionnement optimal du système immunitaire et plus particulièrement la présence des vitamines et des minéraux qui assurent la performance de l’immunité. La plupart sont de précieux antioxydants qui contribuent à la défense de l’organisme. L’assiette idéale se compose de 70% de végétaux (fruits, légumes, aromates, épices), le 30% restant de céréales (de préférence complètes), d’huiles végétales et de produits d’origine animale (produits laitiers, viandes, œufs, poissons).

Faire le plein de Soleil

La vitamine D, indispensable à l’immunité échappe à notre assiette. Seulement 20% des apports sont assurés par l’alimentation. Les 80% restants sont synthétisés par la peau exposée au soleil. Mais sous nos latitudes, la capacité de synthèse est quasi nulle en hiver. Pour compenser, il faudrait chaque jour manger cinq œufs, deux plaquettes de beurre ou 100 g de foie de morue! Heureusement, la vitamine D est stockée par le foie. Alors à la belle saison, faites le plein! Vingt minutes de soleil par jour suffisent (visage, bras et décolleté).

Se supplémenter en vitamine D

La moitié des Suisses manquent de vitamine D. Le taux sanguin recommandé devrait être supérieur à 30 ng/ml (75 nmol/L). En dessous, les autorités compétentes recommandent de se supplémenter pour reconstituer son stock. Jusqu’à l’âge de 10 ans, il convient de prendre au maximum 2000 UI (50 μg)/jour de vitamine D. A partir de 11 ans, la prise devrait être d’au maximum 4000 UI (100 μg)/jour. De récentes études confirment en effet qu’une supplémentation de 2000 UI par jour diminue le risque d’infections au Covid-19.

S’aider de la phytothérapie

La phytothérapie est l’une des plus anciennes formes de médecine qui consiste à «soigner par les plantes». Les végétaux renferment dans leurs cellules de nombreux actifs aux propriétés thérapeutiques. Cette médecine est fondée sur l’utilisation ancestrale et locale des plantes. Mais les technologies modernes ont permis d’étudier plus précisément ses actifs. Saviez-vous que 50% de nos médicaments sont issus des plantes? Voyons quelles sont celles qui sont incontournables dans la prévention des infections virales ORL et pulmonaires.

L’échinacée, plante maîtresse de l’immunité

Originaire d’Amérique, on attribue les propriétés de l’échinacée aux composés de sa racine. Elle est immunomodulatrice, c’est-à-dire qu’elle optimise l’action des différentes cellules de notre immunité. C’est également une excellente plante antibactérienne et antivirale. Son utilisation continue et prolongée est déconseillée. Préférez des cures de cinq jours sur sept ou d’une semaine par mois. En cas de maladie auto-immune ou progressive, demandez conseil à votre médecin. L’échinacée est en outre contre-indiquée chez les personnes allergiques aux astéracées.

Le cyprès, plante antivirale

Arbre originaire d’Europe, le cyprès possède des propriétés attribuées aux composés de son fruit que l’on nomme aussi noix de cyprès. Celle-ci contient des tannins de type proanthocyanidines (PAC) ayant une double action antivirale: ils empêchent l’adhésion et la multiplication des virus et entraînent la destruction de ces derniers. Ces actions sont dépendantes de la dose de PAC administré. Le cyprès peut être pris au long cours et aucune contre-indication n’est répertoriée à ce jour.

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L'avis du spécialiste

Bien choisir ses extraits de plantes

Du champ au produit fini
De nombreux produits de phytothérapie existent sur le marché et sous différentes galéniques: gélules, comprimés, liquide avec ou sans alcool, etc. Pour choisir un extrait de plante de qualité, il faut s’intéresser à plusieurs facteurs: le lieu et le mode de culture de la plante (condition du sol, de climat, agriculture biologique), le soin apporté lors de l’extraction des précieux actifs qui sont le pouvoir guérisseur de la plante. Votre pharmacien pourra vous renseigner sur ces points.
 
L’importance de l’extraction
Le mode d’extraction de la plante détermine sa teneur, sa richesse et sa diversité en actifs et donc les propriétés de l’extrait. On ne recueille par les mêmes actifs avec un alcool à 30°C ou un alcool à 65°C. Le cyprès est un bon exemple. Il a longtemps été employé pour ses vertus anti-hémorroïdaires obtenues par les procédés d’extraction traditionnels. Avec les progrès techniques, d’autres propriétés lui sont désormais attribuées comme l’effet antiviral et virucide. Aujourd’hui, ces extraits de cyprès sont brevetés Phytostandard®.