Château d'eau

ÉCOLOGIE • Dans de nombreuses régions du monde, l’or bleu est devenu un enjeu majeur de sécurité. Alors que des activistes du climat saccagent des golfs genevois et vaudois pour en dénoncer l’usage, et que la France dévoile son ambitieux «plan eau», quelle est la situation en Suisse? Notre pays, considéré comme le château d’eau de l’Europe, abrite 5% des réserves d’eau douce du continent. Pas moins de 150 millions de personnes dépendent de nos glaciers et des rivières alpines.

Dans un rapport publié l’an dernier, le Conseil fédéral se veut rassurant malgré des pénuries régionales temporaires liées à la multiplication des périodes de sécheresse. Une autre source d’inquiétude est l’état parfois déplorable de nos conduites, responsable d’une perte de 12% de l’eau potable selon la Société suisse de l’industrie du gaz et de l’eau. Des pertes qui représentent plus de 50% dans certaines communes!

C’est là qu’intervient un secteur encore balbutiant: la «WaterTech». Des acteurs technologiques qui s’activent pour trouver des solutions pour mieux recycler les eaux usées, dessaler l’eau de mer ou, justement, limiter ces pertes. Parmi eux: Acwa Robotics, primé au salon CES de Las Vegas, développe un robot qui détecte les fuites dans les canalisations. Une autre startup, Leakmited, en fait de même grâce à un logiciel basé sur l’IA. Une goutte d’eau face à l’immensité du problème, diront les mauvaises langues. Certes. Rappelons que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.