On a essayé les bus à la demande

CHAMPAGNE • En un an, cette nouvelle offre des transports publics genevois a séduit un millier de passagers mensuels. Reportage.

  • Depuis un an, deux véhicules des TPG peuvent être commandés depuis l’application TPGFlex.DR

    Depuis un an, deux véhicules des TPG peuvent être commandés depuis l’application TPGFlex.DR

Mieux vaut être bien organisé pour se déplacer en bus dans la Champagne genevoise (d’Aire-la-Ville à Chancy et de Soral à Avully). Pour améliorer cette situation, les Transports publics genevois (TPG) expérimentent depuis un an un système de bus à la demande, baptisé TPGFlex. Il permet de commander un véhicule depuis une application mobile. Objectif: mieux répondre aux besoins des usagers en adaptant l’offre à leurs besoins sur les lignes 76 et 77. Nous avons testé ce service.

Depuis l’application, quelques clics suffisent pour passer commande, un peu comme on le ferait avec un taxi. Le voyageur indique sa provenance, sa destination et l’heure souhaitée. L’interface propose alors plusieurs trajets, en fonction des véhicules disponibles. Comme dans les applications de VTC (Véhicules de tourisme avec chauffeur), l’usager peut suivre les déplacements du bus sur une carte et ainsi le voir arriver. Contrairement à ses cousins individuels, l’application des TPG propose les différents trajets à l’ensemble des utilisateurs en cherchant à grouper les clients.

Ce service personnalisable séduit déjà de nombreux usagers, à l’image de Charlotte, habitante de Cartigny. «C’est pratique pour les petits déplacements, mais aussi pour rejoindre la gare de la Plaine ou même Bernex. Avant, il fallait se caler sur les horaires existants. Aujourd’hui, on a plus de liberté», salue la sexagénaire, devenue une usagère régulière. Un avis partagé par Hasni, amateur de promenade . «Je peux me laisser guider là où j’ai envie d’aller. Et quand je veux rentrer, pas besoin d’anticiper l’heure de passage d’un bus.»

De leur côté, les TPG dressent un bilan positif de cette première année-test. «D’une centaine d’usagers par mois lors du lancement de l’application, nous en sommes aujourd’hui à presque mille passagers, signe que cette offre fonctionne», se réjouit Marc Châtelain, directeur d’exploitation pour la régie de transport.

Egalement expérimenté à Belle-Idée, TPGFlex pourrait d’ailleurs continuer de se développer à divers endroits du canton si le concept se révèle concluant sur le long terme. Notamment du côté de Jussy et de Presinge, comme l’a indiqué le président du Genevois français Christian Dupessey à nos confrères de Léman Bleu.

«Il faut être conscient qu’un long bus articulé en campagne n’est pas forcément la solution, notamment dans les zones faiblement peuplée pointe Melisa Fazlic, coordinatrice du projet. Grâce aux nouvelles technologies, nous pouvons ajuster notre offre de manière continue avec des véhicules adaptés.» A noter que l’opération n’induit pas de coût supplémentaire pour la régie de transport, puisque TPGFlex se substitue aux lignes 76 et 77.