Fillettes genevoises abandonnées, pères désespérés

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Depuis bientôt cinq ans, deux pères pleurent l’enlèvement de leurs filles par leur maman. Une femme qui s’est secrètement radicalisée et qui a emmené les enfants avec elle en Syrie au sein de l’Etat islamique. Les pères, après moult recherches, ont localisé les fillettes dans un camp de détention kurde de prisonniers djihadistes et se battent pour les récupérer. Mais, afin qu’ils ne puissent aller eux-mêmes au Kurdistan les rechercher, l’autorité parentale leur a été retirée. Pire, la mère a été déchue de la nationalité suisse pour empêcher son retour. La Confédération a refusé jusqu’à aujourd’hui de rapatrier les petites Genevoises, car pour cela il faudrait que la mère revienne avec elles conformément à la Convention des droits de l’enfant. C’est d’ailleurs ce que les Kurdes exigent. Plus de 20 hauts responsables de l’ONU ont demandé à la Suisse de respecter le droit international et de tout mettre en œuvre pour rapatrier les enfants.

En ma qualité de conseiller aux Etats genevois, j’ai interpellé le Conseil fédéral et demandé qu’il revienne sur sa décision de refuser le retour de la mère dès lors que c’est indispensable pour que les filles retrouvent leur papa, leur famille et leurs amis à Genève. Rejet, au prétexte de la sécurité de la Suisse. Comme si la Suisse était incapable d’arrêter, juger, détenir et déradicaliser une femme. Quand la raison d’Etat écrase l’humain, nous perdons notre âme!