Le rapprochement entre le groupe Fiat et Chrysler produit des effets très concrets. Deux Lancia, le Voyager et la Thema en sont la preuve. Et ce n'est pas fini, d'autres suivent comme la Flavia et sa version cabriolet.
Transformer autant que possible
L'extérieur n'a, pour des raisons industrielles, pas subi de modifications de carrosserie. Toutefois, la Thema dispose d'une calandre spécifique qui l'identifie facilement à Lancia. Les feux redessinés, avec des LED de jour élégants, l'affinent. Il faut surtout s'attarder à l'intérieur. Quelle classe! Le cuir raffiné, les commandes judicieuses, le décor soigné marquent le goût italien du design. Bien sûr, les héritages américains se voient. Une sélection des indications de l'ordinateur pas très intuitive, un écran du navigateur au graphisme peu élaboré. Mais avouons que ce ne sont que des détails et que l'équipement est complet.
Grande routière
Sur le plan de la capacité à rouler, elle en a, cette Thema! Nous avons parcouru près de trois mille kilomètres, une bonne partie sur autoroutes. Le silence de marche, le confort de conduite laissent une impression de sérénité rare. Le moteur diesel, issu du groupe italien, développe une puissance tranquille. La taille et le poids n'incitent par contre guère à s'attaquer aux lacets d'un col avec des velléités sportives, bien que le châssis supporte de s'y frotter. Il a été adapté aux standards européens afin de ne pas avoir la mollesse du modèle dont il est issu. Même chose pour la direction, suffisamment informative.Avec l'équipement le plus complet, un prix qui n'atteint pas les 65'000 francs, cette voiture de luxe va pouvoir prendre sa place sur le marché des limousines haut de gamme, que la marque avait un peu laissé tomber depuis la Thesis, jolie mais mal positionnée. Un travail de reconquête que nous lui souhaitons de réussir, car, après les doutes du début, force est de constater que Lancia a enfin une grande berline à son catalogue.