De tout temps, les Kawasaki suscitent des discussions animées. Pas étonnant, elles débordent de caractère, ne serait-ce que par leur ligne agressive et typique. La nouvelle Z800 a nettement renforcé cette impression, son avant avec deux phares effilés, son profil ramassé, ses sorties d'échappement – presque – en forme de Z attirent le regard. Quant au pilote, les compteurs entièrement digitaux sont insérés dans des écrans aux angles plus ninja que jamais.
Sportive agile
Le châssis a été amélioré par rapport à la précédente 750Z, pour lui conférer une agilité encore plus grande. La motricité ne fait pas défaut, la stabilité et la maniabilité la rendent attractive même pour les débutants. Vraie moto dépouillée, elle n'a aucun mal à se faire docile pour la vie de tous les jours. Que le pilote ait parfois des démangeaisons sur d'autres terrains de jeux moins encombrés et son caractère se révèle. A son guidon, on sent que la facilité cède la place à un certain mordant et que les réglages ont été mis sur la position «agressif». La combinaison d'un moteur qui a gagné en souplesse jusqu'à 7000 t./min, avec une partie cycle formidablement équilibrée, procure un sentiment de maîtrise sympathique. En poussant les tours, on change de registre pour toucher à du méchant, bien enthousiasmant.
Freinage parfaitement maîtrisé
Dans l'autre sens, entendez celui de la décélération, l'équilibre et le mordant des freins méritent un coup de chapeau. En situation d'urgence, merci au double disque de 310 mm, le camion qui ne nous avait pas vus est resté à quelques dizaines de centimètres de la roue avant… C'est cela aussi, le progrès.Réputée pour ses machines polyvalentes et assez abordables, Kawasaki a bien l'intention de poursuivre sur la voie du succès de la précédente 750 Z, en tout cas la nouvelle Z800 a les arguments pour le faire.