Chacun d’entre nous connaît dans son entourage proche ou lointain au moins une personne atteinte du diabète, cette maladie si répandue mais dont au fond on connaît très mal les principales caractéristiques. Car le diabète est sournois: ses symptômes sont souvent discrets voire absents, sans aucune douleur. Généralement, on ne le découvre que fortuitement à l’occasion d’une visite de routine chez son médecin. L’attention des patients est attirée par des signes en apparence anodins, comme boire et uriner beaucoup plus souvent que d’habitude, éprouver, sans raison apparente, une importante sensation de fatigue. Ce n’est que longtemps après le début de la maladie que d’autres signes peuvent apparaître comme une perte de poids, des troubles de la vue, des problèmes rénaux, etc.
Premier responsable: le mode de vie
De nombreux éléments sont incriminés dans l’augmentation vertigineuse des cas de diabète observée ces dernières décennies: vieillissement de la population, mais aussi mauvaises habitudes alimentaires, sédentarisation. Partout dans le monde, les modes de vie traditionnels et les habitudes alimentaires ancestrales tendent peu à peu à disparaître, au profit de modes de vie privilégiant la sédentarité et le stress, avec des comportements alimentaires nouveaux, basés sur des régimes trop riches en calories, source d’obésité. Pourtant, et malgré l’importance du rôle du mode de vie, certains individus obèses ne développeront jamais de diabète. Car une prédisposition génétique est également évoquée: avoir un membre direct de sa famille atteint de diabète augmente sérieusement notre propre risque de développer la maladie.
Deux types de diabète
A l’origine de cette maladie chronique, un dysfonctionnement majeur: le manque d’une hormone, appelée insuline, que le corps ne synthétise pas assez ou carrément plus. Cette hormone joue un rôle fondamental dans l’organisme puisqu’elle permet au sucre que nous mangeons de pénétrer à l’intérieur de nos cellules et de leur permettre de fonctionner. Selon la quantité d’insuline disponible dans l’organisme, on distingue deux types de pathologies: le diabète maigre lorsqu’il n’y plus d’insuline dans le corps. Il représente 10% des cas et touche les enfants, d’où le nom de diabète juvénile. L’autre type, le plus fréquent – appelé diabète gras ou diabète de la maturité – concerne les adultes de plus de 40 ans, souffrant en général de surpoids. Dans ce cas, l’insuline est présente dans l’organisme, mais elle est soit en quantité insuffisante soit inefficace du fait de la surcharge de poids.
Restaurer la sécrétion d’insuline
De fait, les traitements actuels visent à régulariser le taux de sucre dans le sang, soit en stimulant la production d’insuline via des antidiabétiques oraux, soit en la remplaçant par l’injection d’hormones de synthèse. Dans tous les cas cependant, la prévention reste le meilleur remède: alimentation équilibrée et activité sportive régulière restent les garants du contrôle de la glycémie et d’un poids optimal, à même d’empêcher la survenue de cette pathologie hélas encore incurable et aux complications redoutables.