Devoir se lever des dizaines de fois dans la nuit et déambuler interminablement pour soulager les fourmillements et picotements qui agacent les jambes, c'est le calvaire dont souffrent de très nombreux insomniaques. Ce trouble n'a rien de psychologique. Il est bien connu du monde médical, sous le nom de syndrome des jambes sans repos, ou impatiences.
Immobilité insupportable
Le syndrome des jambes sans repos se manifeste dans les moments d'immobilité, en particulier lors de l'endormissement, par des sensations profondes et anormales dans la partie inférieure des jambes (paresthésies). Elles sont généralement peu douloureuses, mais extrêmement désagréables. Ces sensations provoquent un agacement responsable de mouvements incontrôlés et une envie irrésistible de bouger. Parfois la victime (et son conjoint) est réveillée par ces secousses. Le fait de marcher ou d'étirer les jambes permet un soulagement temporaire. Lorsqu'elles sont condamnées à rester assises de longs moments (lors d'une réunion, d'un voyage ou d'un spectacle, par exemple), les personnes victimes de ce syndrome se reconnaissent aux mouvements impulsifs de leurs jambes ou au fait qu'elles sont souvent contraintes de se lever et d'arpenter les couloirs.
Femmes en première ligne
Les troubles, qui apparaissent le plus souvent après 50 ans, sont courants chez les femmes. Si une prédisposition familiale peut intervenir, l'âge joue un rôle favorisant évident. Mais certains états pathologiques ou physiologiques semblent également augmenter le risque. Ainsi, les diabétiques, les personnes souffrant de maladies neurologiques, les insuffisants rénaux ou encore les femmes enceintes en seraient plus souvent victimes.
Faiblesse circulatoire
Les massages, douches alternées et bains chauds peuvent soulager, mais ils sont insuffisants dans les formes importantes. Car la cause majeure est une faiblesse circulatoire associée à un déréglement de la circulation de d'influx nerveux, d'où l'intérêt d'un apport nutritionnel de zinc, vitamines B1, B3, B5 et plantes veinotoniques et relaxantes (lire encadré).
Elasticité des vaisseaux
Bien souvent, la circulation est bloquée par le vieillissement des vaisseaux, qui perdent leur élasticité. Un peu comme un vieil élastique qui durcit. Ne vous y trompez pas, ce n'est pas le cœur qui pulse le sang. Il ne fait qu'en régler le débit. Ce sont les artères, les veines et les capillaires qui véhiculent le sang, grâce à leur élasticité. Quand les tuyaux durcissent, le sang s'écoule beaucoup moins bien. En cas de troubles circulatoires, il faut toujours commencer par rajeunir les parois de tous ces tuyaux. Le plus efficace pour y parvenir: les O.P.C. (Oligomères Pro Cyanidoliques), une substance extraite du raisin.