Ils courent sur les dunes

AVENTURE • Trois Genevois participeront au 30e Marathon des sables, qui se disputera dans le décor grandiose du désert marocain.

  • Daniel Ribbi, Joaquim Pereira et Francis Gago s’alignent pour la bonne cause. DR

    Daniel Ribbi, Joaquim Pereira et Francis Gago s’alignent pour la bonne cause. DR

Trois Genevois participent  au célèbre Marathon des sables, qui se déroule, du 3 au 13 avril, dans le décor brûlant du désert marocain. Une épreuve par étapes grandiose, riche de 250 km, disputée selon le principe de l’autosuffisance alimentaire. «Chaque concurrent porte sur son dos sa nourriture lyophilisée, vivres qu’il faudra gérer durant en semaine», confient Joaquim Pereira, Francis Gago et Daniel Ribbi, qui se sont inscrits à cette 30e édition pour récolter des fonds pour l’association humanitaire ATM, active au Burkina Faso.

Pastilles de sel

Ces sportifs amateurs ont entamé leur préparation voici une année, en participant à des courses de montagne. Mais la réussite d’une telle aventure dépend aussi d’une somme de petits détails. Comme le choix de ses habits. «On a opté pour des vêtements favorisant la circulation du sang.» En négliger un seul et c’est l’abandon. «Il faut aussi faire attention à la déshydratation, quitte à sacrifier un peu d’eau pour se rafraîchir le visage», ajoute Joaquim Pereira qui prend des pastilles de sel pour prévenir les éventuels malaises. 

Gare aux ampoules

Dans cet environnement hostile, les Genevois devront également se garder des ampoules aux pieds, un mal récurrent dans les dunes. «Nous avons cousu des guêtres sur nos chaussures pour éviter que le sable n’y pénètre.» Une précaution un peu dérisoire sous un soleil de plomb.  «Avec les frottements et la transpiration, on ne va pas échapper aux ampoules, mais il faut éviter qu’elles ne s’infectent», précise M. Pereira, qui s’est muni de seringues pour les aspirer. Peu ragoûtant, mais utile.

Casserole au dos

Nos trois compères ont aussi glissé  dans leurs sacs des matelas gonflables, gage, espèrent-ils, d’un sommeil réparateur. «Les bivouacs sont plutôt rustiques. Les 1500 coureurs dorment sur des tapis.» Astucieux. Même si cela risque d’alourdir leurs paquetages, dont le poids est limité à 15 kilos, où ils doivent encore caser casseroles et réchauds! Mais qu’importe la souffrance. Car cette course est avant tout une expérience humaine partagée. Dont ils comptent bien revenir avec des étoiles plein les yeux. n

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