ONE-MAN-SHOW • Il faut le talent d’écriture et d’interprétation de Laurent Deshusses pour oser faire un pied de nez à la mort. De fait, Ma vie de courbettes – dont le titre est inspiré de Ma vie de Courgette, un film pour enfants gonflé d’intelligence – entraîne le spectateur sur le terrain glissant de la mort. Mais attention, le texte est entrelacé de malice. Autant dire que le spectacle n’a rien de larmoyant. Tout juste est-il emprunt de moments tendres.
Ma Vie de courbettes est avant tout un one-man-show – si on exclut la présence de la mort – hilarant, effronté et salutaire. Pendant plus d’une heure, le comédien négocie avec la grande faucheuse pour lui échapper, multipliant les ronds de jambes.
A noter que le spectacle, qui devait se jouer en 2020, avait été le premier à être déprogrammé en Suisse romande, pour cause de mesures sanitaires liées au Covid.
Pourquoi faut-il absolument filer au Théâtre de Carouge? Primo, parce que Laurent Deshusses possède un vrai génie comique. Ceux qui l’applaudissent régulièrement à la Revue du Casino Théâtre seront d’accord. Deuzio, parce qu’il faut être drôlement hardi pour mettre un sujet aussi tabou que la mort sur le tapis. AG
«Ma Vie de courbettes», du 30 mai au 11 juin, Théâtre de Carouge, petite salle.