Je suis très utilisé en joaillerie, considéré comme précieux et mon prix atteint des sommets. Je suis? L’or? Eh bien non, le rhodium. Pour un kilo de ce métal, il vous faudra débourser plus de 360’000 francs, soit près de six fois plus que son équivalent en or. En l’espace de seulement deux ans, son prix a été multiplié par cinq. Une explosion de la demande qui s’explique par son utilisation toujours plus importante dans les secteurs de l’industrie, de la chimie et de la bijouterie. Ajouter à cela l’extrême rareté du rhodium et l’on obtient un cocktail qui justifie la flambée des cours.
Autre explication à ce plébiscite: ce métal précieux permet de réduire la pollution des véhicules. Qu’il s’agisse des voitures, des camions ou des scooters. Et à l’heure où les questions environnementales sont sur toutes les lèvres, il s’avère donc drôlement bienvenu. Car utilisé dans la fabrication des catalyseurs d’échappements, par exemple, il limite l’émission de gaz polluants. En bijouterie, ses qualités sont également reconnues car il est particulièrement résistant à la corrosion. Il suffit d’une fine couche sur un bijou pour qu’il soit protégé contre l’oxydation et le noircissement.
Volant de record en record, l’avenir du rhodium s’annonce donc radieux et son cours promis aux plus hauts sommets. Oui, mais attention. En 2007 déjà, son prix s’était envolé avant de chuter brutalement. Une volatilité qui peut freiner les investisseurs les plus frileux. Ils pourront toujours se tourner vers le bitcoin qui connaît parfois une flambée de son cours. Ah non, sa volatilité est encore plus élevée…