Modèle genevois

  • Le conseiller d’Etat Pierre Maudet s’est beaucoup investi dans l’opération Papyrus.GIM

    Le conseiller d’Etat Pierre Maudet s’est beaucoup investi dans l’opération Papyrus.GIM

Les premiers chiffres sont là. Provisoires certes mais révélateurs. L’opération pilote Papyrus porte ses fruits. En une année, elle a permis à plus de 1000 clandestins de sortir de l’ombre. Autant de familles et de sans-papiers régularisés qui n’auront plus à raser les murs.

L’approche courageuse genevoise a surtout permis de tordre le cou à pas mal d’idées reçues. Et cela dans un climat politique et social très tendu sur les questions migratoires.

Pour l’heure, fini les fantasmes sur le piège de l’appel d’air, sur les craintes d’abus à l’aide sociale et autres effets pervers. Place au pragmatisme qui ne nie pas les problèmes mais entend les résoudre concrètement sur le terrain. Que cela plaise ou non, assainir des secteurs économiques pollués par la sous-enchère salariale et le travail au noir peut désormais s’envisager en normalisant le statut des travailleurs clandestins. Avant Papyrus, personne n’avait osé proposer pareille feuille de route.

Reste que pour que les efforts déployés soient récompensés dans la durée, services de l’Etat, syndicats, associations de défense des droits des étrangers et employeurs doivent continuer à travailler étroitement ensemble. C’est dans cette collaboration inédite que réside une partie du succès de l’opération Papyrus.

Un projet pionnier qui intéresse de près la Confédération et d’autres cantons. Tous attendent avec impatience une évaluation approfondie avant de lancer des opérations similaires. Autrement dit, de prendre Genève pour modèle.

Merci qui…