Rentrée de tous les dangers

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

La rentrée se profile comme celle de tous les dangers à Genève. Principal dossier avec du plomb dans l’aile, la délicate recapitalisation de la caisse de pension des fonctionnaires (CPEG). Le Conseil d’Etat a chiffré son sauvetage à 4,8 milliards. Faire passer la pilule ne sera pas simple. Principales menaces? La paralysie du budget 2018, l’explosion de la dette déjà abyssale, la mobilisation des fonctionnaires refusant de nouveaux sacrifices et le légitime ras-le-bol des contribuables lassés de combler les trous. Ces scénarios du pire sont à prendre très au sérieux dans un contexte social tendu où les prestations à la population sont mises à mal. «Les inégalités se creusent», dénonce avec force Rémy Pagani dans son interview des 100 jours à la tête de la Mairie de la Ville de Genève (lire ci-contre). Et le maire n’est pas le seul à vouloir soulager les familles en crise. Avec un timing redoutable, l’UDC vient de déposer un projet de loi pour doubler les déductions fiscales liées aux primes de l’assurance-maladie dont la hausse plombe le budget des ménages (lire en page 5). Véritable mesure ou proposition électoraliste? La question se pose car tous les partis sont déjà en ordre de bataille pour les élections cantonales de 2018. Comme à chaque fois, tous sauront gommer leurs dissensions ou fractures internes, et promettre, la main sur le cœur, qu’eux seuls sont en mesure de résoudre les grands enjeux du logement, de la santé, des transports et de l’emploi. La campagne est lancée. Dévoiler ses cartes trop tôt, c’est prendre le risque de se retrouver dépourvu le printemps venu. Car, une chose est certaine... en politique rien n’est joué d’avance. Ce n’est pas Pierre Maudet, candidat outsider à la succession du conseiller fédéral Didier Burkhalter qui dira le contraire (lire notre article: Conseil fédéral: Pierre Maudet a les qualités!).