Le grand raout de l’économie genevoise

  •  Fabio Bonavita

    Fabio Bonavita

CONJONCTURE • Une météo idéale, 3500 invités, des petits fours et quelques coupes de champagne, la désormais traditionnelle rentrée de septembre organisée par la Fédération des entreprises romandes (FER) fut une nouvelle fois une réussite. Cet événement dispose d’une capacité unique à fédérer les acteurs économiques et surtout à prendre le pouls de la conjoncture actuelle… et à venir. Quels enseignements peut-on en tirer? Globalement, le moral des patrons est plutôt bon. Ils font preuve d’un optimisme prudent quand il s’agit de se projeter dans le futur. La force du franc suisse diminue. Et, logiquement, les exportations repartent à la hausse. Autre motif de réjouissance, les prévisions conjoncturelles sont plutôt plaisantes puisque la croissance annoncée se situe entre 1,4 et 1,7% pour l’année en cours.

Mais les nuages ne sont pas tous dissipés. Certains secteurs sont encore à la traine, c’est le cas du commerce de détail. Sans oublier d’autres défis importants à relever ces prochaines années. Blaise Matthey, directeur général de la FER, n’a pas manqué de rappeler l’importance de faciliter la mobilité dans un canton qui avait pris un évident retard en matière d’infrastructures ferroviaires collectives. Il a mis l’accent sur un élément majeur à ses yeux: la traversée du lac. Une réalisation qui devrait pouvoir accueillir tous les modes de transport, du piéton au chemin de fer en passant par la trottinette, le vélo, la voiture, le camion et le bus articulé. Blaise Matthey a conclu en rappelant que, malgré tous les grands projets en cours ou à l’étude, la situation de trafic saturé au quotidien doit être rapidement améliorée. Il en va de l’activité économique, mais aussi de la qualité de vie de l’ensemble de la région.