«Un ballon de genevois svp!»

PLAISIRS DE LA TABLE • Les crus genevois sont de plus en plus demandés dans nos restaurants. Rencontre avec les patrons des deux associations faîtières.

  • Le vin genevois se déguste. ISTOCK

    Le vin genevois se déguste. ISTOCK

Le vin genevois a la cote dans tous les domaines. Il ne remporte pas uniquement des médailles d’or lors de divers concours internationaux pour ses cépages exceptionnels et ne séduit pas uniquement les amateurs de bons crus. Aujourd’hui, la clientèle des restaurants populaires réclame aussi de boire un bon vin du terroir local. Elle en a marre, en effet, de consommer étranger alors que le Chasselas, le Gamay et d’autres cépages détrônent les crus classiques.

Les explications de Jean-Pierre Bedonni, patron du Groupement professionnel des restaurateurs et hôteliers (GPRH), et de Laurent Terlinchamp, responsable de la Société des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Genève (SCRHG).

Jean-Pierre Bedonni:

– Les vins genevois sont particulièrement appréciés dans les restaurants de campagne où la cuisine de terroir excelle. Les restaurateurs préfèrent se fournir chez les petits vignerons de leurs régions. Il est vrai que les produits locaux reviennent en force dans nos assiettes. De leur côté, les bars à vins se multiplient dans le canton et ils proposent justement des crus issus de nos vignobles. Il n’y aurait que 20% de restaurants qui renonceraient aux vins genevois, préférant des crus italiens, espagnols ou sud-américains.

Laurent Terlinchamp:

– La demande pour consommer du vin local au restaurant explose depuis trois ans. Notamment depuis que les Genevois découvrent la qualité exceptionnelle de nos crus. L’Office pour la promotion des produits agricoles Genève (Opage) magnifie les viticulteurs genevois, au point que les consommateurs, qui apprécient la qualité, préfèrent accompagner leur repas avec du vin de notre région, qui est très diversifié dans le canton. On apprécie son nectar, on découvre ses assemblages, mais on ne devient pas soûl, car on le déguste avec parcimonie. Le juge de paix n’est-il d’ailleurs pas le client?