«Les aînés à mobilité réduite sont souvent dans l’impossibilité de transporter les objets lourds ou volumineux dont ils veulent se débarrasser, d’où le lancement de ce service gratuit d’enlèvement à domicile de déchets encombrants. Une première à Genève», résume Guillaume Barazzone, conseiller administratif en charge du Département de l’environnement urbain et de la sécurité en Ville de Genève (DEUS).
Doublement bénéfique
Concrètement, dès le 11 avril, les équipes de la voirie prendront en charge le débarras de vieux meubles (armoires, canapés, lampes, etc.) directement au domicile des seniors vulnérables. «Les personnes âgées concernées devront obligatoirement prendre rendez-vous par téléphone en appelant le numéro gratuit 0800 22 42 22. La centrale est déjà opérationnelle, explique le magistrat. Les téléphonistes de la voirie coordonneront l’intervention du camion de collecte et l’aide à domicile d’une équipe de deux jeunes qui se chargeront de déposer les objets au pied des immeubles.»
Précision importante, les jeunes sont employés par la Boîte à boulots, une association à but non-lucratif située en ville de Genève et mandatée par le Service de la jeunesse. Une dimension sociale qui ravit Esther Alder, conseillère administrative en charge du Département de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS). «Avec ce nouveau service, la Municipalité donne non seulement un coup de pouce à des personnes âgées, mais propose aussi des petits jobs à des jeunes. L’idée, c’est de favoriser les échanges entre ces jeunes et des aînés dont certains sont parfois très isolés», souligne la magistrate.
Appel au civisme
Reste à ajouter que le nouveau service est basé sur la bonne foi des requérants. «Nos services ne peuvent pas descendre les meubles des plus de 200’000 habitants de la Ville, ni même s’occuper des résidus provenant d’activités commerciales ou industrielles, avertit Guillaume Barazzone. Nous comptons donc sur le civisme des gens pour mener à bon port cette opération qui devrait potentiellement profiter à des milliers de personnes», insiste-t-il. Avant de conclure: «En cas de doute, les services de la ville se réservent la possibilité de refuser le transport du matériel. Dans tous les cas, un bilan conjoint entre la voirie et le Service de la jeunesse sera effectué dans six mois. C’est ce bilan qui déterminera l’avenir de la prestation.»