Commentaire - Opacité aux HUG

  • Pascal Décaillet, journaliste indépendant genevois, producteur et animateur d'émissions de télévision. DR

    Pascal Décaillet, journaliste indépendant genevois, producteur et animateur d'émissions de télévision. DR

OPACITé AUX HUG

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sont un immense paquebot, une machine complexe, performante dans la plupart des cas, et d’une utilité vitale pour la population. Avant toute chose, donc, hommage au dévouement des milliers de personnes qui y travaillent, 11’148 personnes pour être précis, médecins, infirmières, aides-soignantes, personnel de nettoyage, cuisiniers, etc. Nous avons, à Genève, un hôpital public de qualité.

Il convient néanmoins de prendre très au sérieux le rapport de la Cour des comptes, présenté lundi 18 septembre par son président, Stanislas Zuin. Il ne s’agit pas d’un rapport sur les activités médicales, mais sur la gouvernance du géant HUG. Entre le conseil d’administration, la direction, le Conseil médical d’établissement, le Collège des médecins chefs de service, le Conseil consultatif des départements médicaux, on s’y perd. Pourquoi tant de complexité?

Surtout, l’audit pointe le manque d’information interne. De précieux documents seraient restés, par exemple, dans les seules mains du Bureau du conseil d’administration, ce qui n’est pas conforme au droit. Reste la seule question qui vaille: toute cette opacité a-t-elle été de nature à nuire à l’essentiel: la qualité des soins aux patients? Un député très actif, l’UDC Thomas Bläsi, n’a cessé de se battre pour davantage de transparence aux HUG. Ce rapport de la Cour des comptes, à bien des égards, lui donne rétrospectivement raison.