COMMENTAIRE - Victoire d'étape

  •  Pascal Décaillet, journaliste indépendant genevois, producteur et animateur d'émissions de télévision. DR

    Pascal Décaillet, journaliste indépendant genevois, producteur et animateur d'émissions de télévision. DR

En figurant, vendredi 1er septembre à Neuchâtel, sur le ticket proposé par le groupe PLR à l’Assemblée fédérale, Pierre Maudet, assurément, a remporté une victoire d’étape. Elle est capitale, mais rien n’est acquis.

Pendant toutes mes années au Palais fédéral, comme correspondant à Berne, chef de la rubrique nationale ou producteur des trois grandes tranches d’information (Matinales, 12h30, Forum), j’ai vécu de très près de nombreuses élections au Conseil fédéral. Elles ont une chose en commun: rien, jusqu’à la dernière minute, n’est gagné. Tout peut se retourner. La part d’imprévisible y est considérable.

La seule chose que puisse faire le candidat, qu’il s’appelle Pierre Maudet, Isabelle Moret ou Ignazio Cassis, c’est se donner à fond dans la campagne. Sans se tromper de cible: il ne s’agit pas de convaincre le suffrage universel, mais juste les 246. Stratégie complexe, qui exige ténacité, sagacité et… un brin de folie!

Pour l’heure, Pierre Maudet a fait tout juste. Il a pris son bâton de pèlerin, est allé voir les gens qu’il faut, notamment en Suisse alémanique: tous, de Jean-Pascal Delamuraz (1983) à Pascal Couchepin (1998), ont procédé ainsi. Il n’y a pas de miracle. Sans cet activisme, pas de victoire.

Ensuite? Eh bien, nous verrons. Tout pronostic, pour l’heure, est impossible. C’est beaucoup trop tôt. Mais une chose est sûre: Maudet a raison de se battre. La victoire, pour lui, sera difficile à obtenir. Mais elle est possible.