Avril 2018: à la suite de l’acceptation par le peuple de l’initiative «No Billag» le 4 mars, 60 chaînes de radio/TV en Suisse, dont la SSR, font place à un écran noir ou éteignent leurs micros. Malgré la diminution proposée par Doris Leuthard d’abaisser la redevance Billag à un franc par jour (365 frs), l’initiative a réussi à «tuer» le service public audiovisuel dans toutes les parties linguistiques du pays, et par ricochet, à priver les radios et télévisions locales d’une manne financière, payée par la redevance, nécessaire à leur existence.
La Suisse se retrouve sans voix, à la merci de groupes financiers, étrangers pour la plupart, qui ont dans leurs plans de la «berlusconisation» des médias suisses, les livrant en pâture à des chaînes commerciales sans contraintes culturelles ou artistiques. Un abrutissement général, ayant des répercussions sur l’ensemble de la vie culturelle suisse, la SSR accordant des soutiens financiers à de nombreux secteurs artistiques (le cinéma suisse par exemple).
Ceux qui, à longueur d’année, se veulent les hérauts du «Switzerland first», notamment une conseillère nationale UDC zurichoise liée à des groupes financiers voulant la peau de la SSR ou quelques jeunes parlementaires romands PLR en constante agitation médiatique, ont réussi leur sale coup: ébranler fortement la cohésion nationale.