No Billag, no Darius, no démocratie

  • Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

    Guillaume Barazzone, conseiller national (PDC)

Seriez-vous prêt à renoncer au téléjournal de Darius Rochebin, au journal du matin sur la RTS radio, aux matches de l’équipe nationale de foot, aux coups de cœur d’Alain Morisod, aux reportages de Temps présent ou à Forum? Si tel n’est pas le cas, je vous encourage à aller voter le 4 mars prochain et à refuser la suppression de la redevance qui signifie la fin de SSR. Ces émissions populaires cimentent les Suisses depuis de longues années. Mais elles ont un coût qui est matérialisé par la redevance…. L’avènement d’Internet et des quotidiens non payants ont fait croire au grand public que l’information était gratuite. Mais cela n’a jamais été le cas. L’information de qualité, le divertissement ou la retransmission d’événements sportifs ont un prix. Les réseaux sociaux, à quelques exceptions près, n’ont jamais produit d’information, mais de l’émotion. A l’instar de certains partis qui veulent majoritairement supprimer la SSR et qui sont souvent fâchés avec une forme de complexité.

Or, la Suisse et sa démocratie sont merveilleusement complexes. Au-delà des émissions que nous affectionnons et que nous ne retrouverons jamais sur Youtube ou sur Teleblocher, la télévision et la radio publiques, avec la presse, jouent un rôle civique fondamental en vulgarisant et en explicitant, dans les quatre langues nationales, les enjeux des votations à travers des débats, des reportages… Sans cela, voter reviendrait à jouer à la roulette. Notre démocratie directe y perdrait gros.