Une interprétation téméraire de la Loi sur les étrangers

  •  Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

    Céline Amaudruz, conseillère nationale (UDC)

Il faut reconnaître au moins une qualité à notre Conseil d’Etat, c’est d’égayer la vie parlementaire bernoise. Le gouvernement genevois ne loupe aucune occasion de se distinguer à grands coups de «Genfereien», néologisme né d’une série d’âneries spécifiques à notre canton.

Au cours de la présente session, c’est le projet Papyrus qui va éblouir le Palais fédéral et démontrer que nous sommes bien les meilleurs dans le pire. Interpellé par le groupe UDC au sujet de l’interprétation téméraire que Genève fait de la Loi sur les étrangers, le Conseil fédéral estime que le Conseil d’Etat genevois fait tout juste en utilisant toute la marge de manœuvre de la loi. Cette dernière prévoit qu’on peut déroger aux critères nécessaires en vue de l’obtention d’un permis de séjour en faveur de cas individuels d’une extrême gravité ou d’intérêts publics majeurs. Le Conseil fédéral ajoute que Papyrus ne constitue ni une régularisation collective ni une amnistie.

Magnifique! Avec de telles louanges, pourquoi Genève est-il le seul canton qui brade les autorisations de séjour? Parce qu’ailleurs, on applique la loi dans son intégralité et pas seulement un article permettant de cacher l’incurie sous le tapis.