Le procès: une école de la vie

  • 123RF

Vous vous dites sans doute: le monde judiciaire ne me concerne pas. Et le pénal encore moins! Aucune chance qu’un jour je me retrouve dans une salle d’audience, que ce soit dans le rôle de la victime, et encore moins sur le banc des accusés.

Et pourtant... Loin de moi l’idée de vous faire peur mais, s’il y a bien une chose que l’on apprend en assistant à des procès, c’est que ce sont souvent des gens «bien ordinaires» qui se retrouvent un jour confrontés à la justice.

Il n’est pas rare, quand on lit des faits divers dans les journaux, de penser: «Comment peut-on faire une chose pareille? Quel monstre!» Cette remarque permet de se dire que l’auteur d’un viol ou d’un meurtre n’est pas «humain» et ainsi de se distancier de l’horreur.

Et pourtant... Au fil des procès, on découvre que tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Que loin d’être un «monstre», dénué d’humanité, l’accusé a une enfance, un passé, un vécu qui permettent, non pas de justifier, mais de comprendre ce qui l’a poussé à commettre l’irréparable. Pour rappel, on juge d’ailleurs des personnes et non des actes.

Assister à des procès, c’est aussi s’apercevoir que la frontière qui nous sépare d’un crime est bien plus ténue qu’on ne veut l’admettre. Pour s’en convaincre, rien de tel que de pousser les portes du Palais de justice!