Le Servette Rugby Club privé de Stade de Genève

Gazon maudit pour le club de rugby grenat. A quelques jours du premier match de championnat prévu le 19 septembre, l’équipe se retrouve provisoirement sans son terrain de jeu habituel. Explications.

  • Le club de rugby grenat espère retrouver sa pelouse pour la seconde partie de saison.

    Le club de rugby grenat espère retrouver sa pelouse pour la seconde partie de saison. ARCHIVES/STÉPHANE CHOLLET

«Nous comprenons les impératifs de la Fondation du Stade de Genève d’avoir une belle pelouse pour jouer le championnat de football de Super League, mais sans son terrain de jeu habituel, le club de rugby sera en grande difficulté», regrette amèrement Alain Studer, président du Servette Rugby Club de Genève (SRC).

Mesure provisoire

En raison d’un gazon pas encore prêt pour les mêlées, l’équipe de rugby genevoise ne disputera pas ses matches de championnat de Fédérale 2 française (l’équivalent de la 5e division) au Stade de Genève cette première partie de saison 2021-2022. Une mesure certes provisoire mais qui crée énormément de soucis au club de rugby grenat alors que la première rencontre à domicile doit se tenir ce dimanche 19 septembre. Des demandes sont en cours d’homologation, mais pour l’heure aucune alternative n’a encore été trouvée.

Reste que pour Alain Studer, une cohabitation structurelle entre rugby et football serait possible, par exemple en introduisant un plan d’entretien du gazon. «D’autres stades le font. La pelouse n’est pas davantage maltraitée au rugby qu’au football», plaide-t-il en espérant trouver un accord pour la seconde partie de la saison.

Pas les moyens

Tout autre son de cloche du côté de la Fondation du Stade de Genève. «Je me fie à l’avis de l’entreprise responsable de la pelouse. Pour l’instant c’est non», répond son président Jean-Marc Guinchard. «Un repiquage complet coûte environ 250’000 francs et nous venons de dépenser près d’un million de francs pour l’ancien gazon. Nous n’avons pas les moyens», détaille-t-il. Rappelant le caractère provisoire de la décision, Jean-Marc Guinchard se dit prêt à réexaminer la question lorsque l’enracinement de la pelouse le permettra.