Les films à l'affiche cette semaine

  • Avec «Coupez!» Hazanavicius s’attaque aux séries Z. DR

  • Charlotte Rampling dans «Juniper - Le passé retrouvé». DR

«Coupez!»

COMÉDIE • Après «The Artist», «Le Redoutable», et les deux premiers «OSS 117», sans oublier le mythique «La Classe Américaine», Michel Hazanavicius continue de s’amuser avec le cinéma, décortiquant le septième art dans des exercices qui tiennent à chaque fois tant de l’hommage que du détournement.

On sent chez le cinéaste une passion sans faille pour le métier, le média, le format, l’objet cinéma, qu’il croque avec impertinence et tendresse au gré de ses longs-métrages. Après le cinéma muet, a nouvelle vague et le film d’espionnage,

Hazanavicius s’attaque aux séries Z, ces films d’horreur dont l’économie de moyens offre un résultat qui frise tellement le ridicule qu’ils en deviennent parfois cultes malgré eux.

Dans cette réjouissante comédie en trois temps, le réalisateur propose tout d’abord un vrai film de zombie ultra cheap et bien nul, tourné dans un impressionnant plan-séquence de trente minutes, avant de revenir sur la genèse de ce projet et les coulisses du tournage, dans un mélange de burlesque et de tendresse qui font le sel des grandes comédies populaires.

 

«Juniper - Le passé retrouvé»

DRAME • Un adolescent mal dans sa peau traîne ses idées noires depuis la mort de sa mère, après que son père ait décidé de le mettre en pension. Le jeune homme, qui se fait virer de son internat, doit supporter sa vieille grand-mère aigrie et impotente, alors que son père doit s’absenter quelques temps. De ces deux cœurs blessés et solitaires va jaillir la lumière, au gré de leur découverte mutuelle et de leur goût prononcé pour le gin. Charlotte Rampling livre une belle performance d’actrice dans ce film néo-zélandais touchant qui évite soigneusement l’écueil du mélo malgré les thématiques délicates qu’il aborde.

On y parle avec beaucoup de délicatesse du deuil, de la perte des êtres chers, de la fin de vie, mais aussi de la soif de vie, de la volonté permanente d’avancer, de la résilience et de l’espoir de lendemains meilleurs. Cette grand-mère qui s’avère particulièrement rebelle et impertinente est un beau personnage autour duquel se construit un très joli film.