Les musées genevois captivent les visiteurs

CULTURE • Acquisition de connaissances, plaisir de la découverte, loisir familial accessible, c’est de tout cela que le public se nourrit quand il franchit la porte des musées genevois. Reportage devant le Muséum.

  • En 2019, les institutions genevoises ont battu un record d’affluence, avec près de 1,8 million de visiteurs. 123RF

    En 2019, les institutions genevoises ont battu un record d’affluence, avec près de 1,8 million de visiteurs. 123RF

Mélanie, chargée de communication de métier, vient de s’installer à Genève. C’est sa première visite au Muséum. Accompagnée de ses deux enfants, la jeune femme s’étonne que l’accès soit libre. «Je viens de la région parisienne où l’entrée des musées est payante. La culture muséale gratuite est une idée remarquable. Nous avons tous besoin de parenthèses pour nous extraire de la morosité ambiante», assure-t-elle.

Avant la pandémie, les institutions publiques et privées fédérées au sein de la Conférence des musées genevois ont battu des records d’affluence avec près de 1,8 million de visiteurs enregistrés en 2019. Si les statistiques se sont effondrées en raison des fermetures sporadiques liées à la crise sanitaire, elles semblent désormais reprendre des couleurs.

De quoi ravir Sophie, 32 ans, étudiante en psychologie à l’Université de Genève. Pourquoi est-elle ici? «Je suis une véritable accro. J’aime tous les musées. Quand j’ai besoin de voir de beaux tableaux, je fais escale au Musée d’art et d’histoire et je reste extatique devant certaines peintures. Ici, au Muséum, c’est un peu de mon enfance que je retrouve. Ma mère nous amenait souvent ma sœur et moi observer les animaux et les squelettes préhistoriques.»

Etudiant français aux Beaux-Arts, en séjour dans la cité de Calvin, Louis sort son cahier de croquis. «Je suis là pour observer la faune immobile. J’ai besoin de capter l’animal et son environnement pour pouvoir le reproduire le plus justement sur le papier», affirme-t-il, avant de s’engouffrer dans la bâtisse sise route de Malagnou.

Eliane, une alerte septuagénaire, ne tarit pas d’éloges à l’égard de cette Genève si culturellement effervescente. Cette ancienne enseignante a fréquemment accompagné ses jeunes élèves dans «ces véritables temples de la connaissance et de la préservation du patrimoine. J’ai des souvenirs vivaces d’enfants s’éveillant à la connaissance. J’étais émue à chaque fois», se remémore-t-elle. Selon elle, Malraux avait raison quand il affirmait que le musée est un des lieux qui donnent la plus haute idée de l’homme.