Michel Pont: «C’est le bon moment pour écrire l’histoire du foot suisse»

Pour l’ancien-coach de l’équipe nationale Michel Pont, la Nati est forte et expérimentée. Il ne tient qu’à elle d’aller au bout de ses rêves. Interview.

  • Pour Michel Pont, la Nati a toutes les cartes en mains pour réussir son Euro. STÉPHANE CHOLLET

L’ancien sélectionneur adjoint de l’équipe nationale, aujourd’hui consultant, analyse les points de force de l’équipe nationale de Suisse à quelques jours de son entrée en compétition, le 12 juin à Bakou (Azerbaïdjan) face aux Pays de Galles. Pour Michel Pont, la Nati a toutes les cartes en main pour réussir un grand championnat d’Europe.

GHI: On connaît les 26 joueurs retenus pour l’Euro par le sélectionneur Vladimir Petkovic. Sans réelle surprise… Michel Pont: Oui. Tous les cadres et titulaires de l’équipe de Suisse sont là et ils sont en pleine forme. Avec un réservoir de joueurs plutôt restreint, c’est une sélection attendue mais qui a de réelles chances de se qualifier dans son group A et d’aller au bout de cet Euro. C’est le bon moment pour se montrer ambitieux.

– D’où viennent cette confiance et cet optimisme…
Les cadres de l’équipe travaillent ensemble depuis près de dix-onze ans. Ils se connaissent bien, sont solides et solidaires. Pour la plupart, ils jouent dans des grands clubs européens et ont accumulé beaucoup d’expérience et de succès en équipe nationale avec notamment au moins trois campagnes de qualifications réussies pour l’Euro et le Mondial. Dans ces grandes compétitions, la Suisse s’est systématiquement hissée en huitièmes de finale.

– L’objectif serait de faire mieux cette fois…
Oui. Ces joueurs ont une superbe mentalité de gagnants. C’est à eux d’y croire. De viser l’histoire de l’équipe de Suisse. C’est le bon moment.

– En dehors de l’équipe de Suisse, quels sont vos autres favoris?
Je mets une pièce sur l’équipe d’Angleterre. Bien sûr, parmi les grands favoris il y a aussi la France. Donc, si la Suisse n’arrive pas en finale, je vois bien une affiche France-Angleterre à Wembley. Après, il y a les outsiders: l’Italie, l’Espagne et le Portugal, des équipes toujours très difficiles à jouer…