Cela fait 25 ans que le premier Renault Espace a suscité la curiosité, puis l’engouement. Développé par Matra, avec une carrosserie en fibres, il proposait sept places, larges, agréables et une modularité exceptionnelle au fil du temps. Quelques années après son apparition, le slogan «Et si le vrai luxe c’était l’espace?» a touché juste. Après cinq générations, l’époque a changé. Le Nouvel Espace conserve quelques fondamentaux, mais s’adapte à l’air du temps.
Dimensions et habitabilité
La génération précédente avait sauté le pas en ressemblant davantage à un SUV qu’à un monospace. Celle qui sort maintenant confirme cette évolution. Elle est plus courte mais son aménagement permet une meilleure occupation de l’espace. La clientèle privilégiée devrait être celle des familles. Pour elles, la variante à sept places ne coûte pas un centime de plus. Les deux strapontins de la troisième rangée sont assez confortables une fois assis, encore faut-il un peu d’élan pour y accéder.
Nous avons fait connaissance avec le Nouvel Espace dans les environs de Porto. Les routes portugaises offrent toute la variété possible pour un essai. La prise en main révèle une direction électrique très assistée, assez précise toutefois. Les différents modes de conduite (ECO, SPORT, CONFORT et PERSO) permettent de s’adapter. La position la plus dynamique autorise des passages en courbe plus appuyés, ce que les passagers risquent de ne pas trop apprécier, démontrant un châssis équilibré.
La motorisation affiche 200 ch répartis entre un moteur à essence à trois cylindres et deux moteurs électriques. La boîte automatique intelligente gère les différentes manières de tirer le véhicule. En relance, on perçoit une petite fraction de seconde d’hésitation lorsque le moteur électrique cède sa place, ce qui ne se vérifie pas en conduite très coulante, seulement quand on accélère. Les prestations des écrans, de l’affichage tête haute, des sécurités, correspondent à ce qui se fait de mieux. Malgré un effort visible sur le plan de la qualité des matériaux et de l’offre, les prix restent contenus.