Diversité

  • ©OLIVIER JAQUET

Pour moi, et pour beaucoup de gens autour de moi, le GHI c’était le journal des grincheux genevois, probagnole, antiféministe… Alors quand Marie m’a dit «ok?» pour une chronique sur Genève avec mon œil d’écolo bobo woke, j’étais vraiment contente.

Je connais peu Marie. J’ai déjeuné une fois avec elle, et je peux pas dire grand-chose de plus que «le courant a passé». Mais, le courant qui passe, c’est presque tout. Depuis, une fois par semaine, j’ai un petit bout de page pour apporter une vision un peu différente de ce que propose le journal. Pas grand-chose, quelques signes, sous «la page à Décaillet» mais qui a fait dire à pas mal de mes ami(e)s: «Je ne le jette plus dès qu’il arrive».

Je ne me fais pas d’illusion, et je sais que mes chroniques vont sous les ongles de nombreux lecteurs qui adorent me détester. Mais peut-être que Marie a ouvert une petite lucarne pour d’autres. J’en retiens que certaines femmes soutiennent les autres femmes, permettent des innovations, proposent du changement. J’en retiens que durant cette année, je me suis creusée le ciboulot pour amener des choses à un lectorat qui n’est pas acquis à ma cause, que c’était une gageure et que j’ai adoré ça.

Je suis reconnaissante envers Marie pour cette expérience. Et je suis reconnaissante pour le courage d’amener parfois des changements, en prenant des risques. Je suis heureuse que des femmes comme elle occupent des postes dans les médias. J'espère que son année a été aussi intéressante que la mienne et que ses prochains horizons l'amèneront où elle souhaite aller.

Bon vent Marie, et continue à faire bouger les lignes sur tes papiers.