Pas touche à la gratuité des tests

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Il serait judicieux que le Conseil fédéral, qui tranchera de la question cette semaine, prolonge la gratuité des tests dits de convenance au-delà du 30 septembre. Il y a de nombreuses bonnes raisons à cela.

Le durcissement des contraintes au mois de septembre, avec notamment l’extension de l’obligation du pass sanitaire aux restos, théâtres et autres fitness a déjà dopé le nombre de vaccinations.

Preuve que la gratuité des tests n’empêche pas la population de tendre l’épaule. Au fond, personne n’a envie de se faire systématiquement «écouviller» les narines pour aller voir le dernier James Bond ou boire un verre dans un bar.

Sur le plan de la santé publique également, alors que les chiffres des contaminations et hospitalisations restent stables, prolonger le dépistage gratuit sans symptômes fait sens tant que l’immunité collective n’est pas atteinte.

Et que dire des aspects économiques… Il n’est pas dans l’intérêt des autorités de fragiliser davantage des secteurs entiers au bord de la rupture. Avec des tests payants, ils se verraient à nouveau privés d’une partie de leur clientèle. Et cela alors qu’ils ont investi massivement pour se transformer en véritables gardes-chiourme et faire respecter à leurs clients de très contraignants plans sanitaires.

Last but not least (en bon français), ne pas réserver le gâteau aux seuls vaccinés et les miettes à tous les autres, permettra de garder un semblant d’égalité de traitement entre citoyens. Autrement dit, de ne pas aggraver inutilement une fracture sociétale déjà très profonde et inquiétante entre pro et anti-vaccins.