A peine installés, les pavés du quai des Bergues s’abîment

MOBILIER • D’importantes fissures ont fait leur apparition sur l’artère récemment piétonnisée. Les autorités admettent une situation problématique.

  • De nombreux pavés du quai des Bergues devront être changés.  En cause: une usure rapide. TR

    De nombreux pavés du quai des Bergues devront être changés. En cause: une usure rapide. TR

MOBILIER URBAIN • «Il y a des trous partout. On dirait de l’emmental!», s’emporte Yves, amoureux du centre-ville. La raison de sa colère? Les nombreux trous qui ont fait leur apparition sur les pavés du quai des Bergues, à deux pas de l’île Rousseau, entre le Pont du Mont-Blanc et Bel-Air. «C’est du jamais vu. Une centaine de ces pavés, pourtant relativement récents, sont littéralement en train de s’effriter. Même le ciment juste à côté se porte mieux. Mais que se passe-t-il?», s’interroge le Genevois.

Une déception partagée par un promeneur, lui aussi interpellé par le caractère édenté de la surface. «Ce lieu est une des vitrines de Genève pour les touristes. C’est honteux qu’il soit dans cet état. Et puis, cela peut même être dangereux pour une personne qui marche avec une canne.»

«Usure pas prévue»

De leur côté, les autorités reconnaissent le problème. «Ces fissures ne peuvent pas être réparées. Il va falloir remplacer les pavés concernés», indique Anaïs Balabazan, déléguée à l’information et à la communication au Département de l’aménagement, des constructions et de la mobilité en Ville de Genève (DACM). Comment en est-on arrivé là? N’était-il pas possible d’anticiper? «Une telle usure n’était pas prévue, s’agissant d’un défaut qui ne peut être identifié de manière simple visuellement», admet la Municipalité.

Enfin la Ville de Genève donne une explication technique à cette érosion accélérée. «Il s’agit d’un lot de pavés ayant des veines dans la roche qui sont plus «tendres» et qui s’effritent», précise le service concerné.

Assumer les frais

Les autorités devront désormais mettre la main au portefeuille pour corriger le tir. «La Ville va assumer les frais mais discute actuellement avec le fournisseur des pavés et l’entreprise pour une répartition des coûts, même s’il est difficile de considérer qu’il s’agit d’une erreur de leur part», détaille Anaïs Balabazan. Heureusement, les pavés concernés peuvent être remplacés sans que cela n’implique une rénovation de l’ensemble de la chaussée. TR