Voilà, on stoppe et mon passager peut cesser de se cramponner. L’Alfa Romeo 4C empêche de se parler pour deux raisons: la concentration nécessaire sur la route et… le bruit. Pour la première, pas besoin de faire un dessin, elle pèse moins de 800 kg pour 240 ch., elle a une base en carbone et on va forcément assez vite. La seconde, pas besoin de faire un (deuxième) dessin, l’insonorisation est réduite et le moteur, juste derrière les sièges, rugit avec enthousiasme.
Conduire, conduire, conduire
Il fallait un choc pour les Alfistes. Les autres modèles ont une jolie ligne, des moteurs sympathiques, mais ce sont des tractions raisonnables. Tandis que la 4C représente l’avenir d’Alfa: de la légèreté, des roues arrière motrices, de la sportivité. Et un design à couper le souffle.
Conduire: le moteur s’élance rageusement. Un levier offre quatre choix: All Weather, Natural, Dynamic, Race. Faciles à comprendre. Sur le dernier, prière d’apprivoiser la machine, les assistants électroniques ont tourné la tête de l’autre côté, le pilote doit tout faire. Ce qui, il faut le reconnaître, ne pose pas trop de problèmes, la répartition des masses est équilibrée et on est rapidement ébloui par l’agilité de la 4C.
Conduire: non, ce n’est pas un coupé pour la frime. Partir en week-end, à la rigueur, avec juste un tout petit bagage, car le coffre est minuscule. Un long trajet? Avec un dos reposé, parce qu’il va bien sentir la route.
Conduire: prendre le volant, rejoindre un circuit et s’en donner à cœur joie. Oui, cette Alfa 4C a cette vocation. Elle tient sur la piste, elle ne triche pas, elle prévient avant de s’égarer.
De la passion pure
L’Alfa Romeo 4C s’adresse à ceux qui aiment conduire. Elle consomme peu, dans les 8 l./100 km, même en la sollicitant. Merci le carbone et le poids léger. Agréable à regarder, à rouler, elle a les défauts de ses qualités. Un confort un peu rude, un habitacle sonore. Mais tout le reste n’est que plaisir!