Le monde de la nuit sous les projecteurs

  • Les photographes ont exploré la solitude

    Les photographes ont exploré la solitude des artistes. Laurent Guiraud

Artistes, DJ et autres acteurs du monde de la nuit, ils sont nombreux à vivre dans l’ombre depuis plus d’un an. En raison des restrictions sanitaires liées au Covid-19, notamment la fermeture des night-clubs, ils ont quitté le devant de la scène. Le festival Electron a décidé d’offrir un éclairage sur cet univers durant cette période si particulière. Ainsi est née L’exposition qui aura peut-être lieu. Le premier événement d’un festival qui va s’étaler sur toute l’année.

Sans public, sans vie sociale

«Initialement, les cinq photographes mandatés se sont vus donner la mission de documenter la réouverture des clubs à l’été 2020», expliquent les organisateurs du festival. Mais, la réouverture n’a pas duré. «Dès lors, les photographes ont étendu leurs explorations au fur et à mesure que les restrictions perduraient.»

Selon Danièle McClellan, responsable communication pour Electron, «à travers les clichés, on perçoit l’isolement de ces personnes qui se sont retrouvées sans public, mais également sans collègues et sans vie sociale».

Aux yeux de l’un des photographes, Laurent Guiraud, «ce qui ressort de ces rencontres, c’est certes une forme de nostalgie mais aussi beaucoup d’espoir». Celui par exemple de la vingtaine de membres de La Red de Tamboreras de Suiza, qui continuent malgré tout de répéter dans deux salles reliées par ordinateur. Une scène surréaliste captée par le photographe de la Tribune de Genève. Show must go on! MP

«L’exposition qui aura peut-être lieu», au Commun, rue des Bains 28, jusqu’au 2 mai, 11h-18h. www.electronfestival.ch