En faisant évoluer leur offre touristique en fonction des mesures sanitaires, les agences Au Tigre Vanillé sont parvenues à attirer certains voyageurs. Leur directeur général, Hubert Vereecke, note également qu’une nouvelle clientèle, qui réservait auparavant ses voyages sur Internet, fait désormais appel aux agences de voyages. Une lueur d’espoir en ces temps compliqués.
GHI: La pandémie s’éternise, comme les mesures sanitaires. Comment le vivez-vous au quotidien?
Hubert Vereecke: J’espère que la troisième vague sera la dernière. Je suis confiant que la vaccination à large échelle nous permettra d’arriver à bout de cette pandémie, de redonner confiance et de relancer l’activité. Nombreux sont nos clients qui n’attendent qu’une chose: pouvoir à nouveau voyager.
– La survie de vos agences est-elle menacée?
Nous avons connu de très belles années qui nous ont permis de faire des réserves. A côté de cela, nous avons bénéficié d’aides du Canton et de la Confédération en tant que «cas de rigueur» et d’un prêt Covid. Au final, même si notre activité a très largement chuté en 2020 et encore en 2021, notre entreprise est solide et la question de notre survie ne se pose pas.
– Comment parvient-on à maintenir les employés motivés?
Face au flot d’incertitudes et aux retournements de situation, il est clair qu’on a tous eu nos coups de blues dans l’équipe. En période de crise, il n’y a rien de pire que de rester dans le flou: on a donc instauré une communication transparente et plus fréquente sur la situation de l’entreprise, ses perspectives et les défis qui l’attendent. Pour garder le contact, on a aussi créé des événements en ligne ou quand cela a été possible, on s’est retrouvés, en extérieur, pour passer du temps ensemble. Finalement, cette crise a permis à notre équipe d’être encore plus soudée.
– Le plus dur, est-ce d’être coupé de vos clients?
C’est vrai que nous avons l’habitude d’échanger avec nos clients dans nos bureaux de Genève ou de Lausanne. Alors oui, ne plus les rencontrer physiquement ça nous manque clairement. Pour garder le contact, on a donc appris à échanger différemment, par des newsletters plus fréquentes, par des échanges téléphoniques ou e-mails. Mais ce qui nous met du baume au cœur, c’est d’entendre les retours de nos clients qui sont partis en voyage ces derniers mois. Leur voix est pleine d’émotion et on sent le plaisir décuplé d’avoir eu le privilège de voyager à nouveau. Chose positive, on voit aussi une nouvelle clientèle venir vers nous. Des gens qui n’avaient peut-être pas l’habitude de réserver en agence et qui valorisent à présent nos conseils, notre expertise et la sécurité que l’on peut apporter.
– Quelles sont les destinations qui redémarrent en ce moment?
On a d’abord eu un engouement sur la Tanzanie et les Maldives à la fin 2020, puis en début 2021 sur des destinations comme l’Egypte, le Costa Rica et le Mexique. Pour le printemps et l’été, on s’attend à une forte demande pour les pays méditerranéens et les îles en général: les Canaries et Madère, mais aussi des îles plus exotiques comme les Seychelles et la Polynésie. Récemment, on vient de faire plusieurs ventes en Afrique australe pour fin 2021 voire 2022. Ça montre que certains voyageurs anticipent la fin de la pandémie et se projettent à nouveau: c’est bon signe!
– Votre avis sur un passeport Covid pour voyager comme avant?
Après tous les efforts consentis depuis des mois, il est indispensable de prendre des précautions lors de la réouverture des frontières. Le passeport sanitaire, par le biais du vaccin et des tests PCR, sera le moyen incontournable de retrouver notre liberté de voyager, sans prendre de risque pour soi et pour les autres.