Plongée au cœur des océans de plastiques en 2120

  • Des bancs de méduses (sculptées dans

    Des bancs de méduses (sculptées dans du plexiglas) forment une forêt sous-marine. Le plastique, plaie pour les océans. PHILIPPE WAGNEUR/MUSÉUM GENÈVE

Pour interpeller la population à la pollution plastique des océans, le Muséum a confié un espace à l’artiste maori George Nuku. Ce dernier a imaginé une installation qui plonge les visiteurs au cœur de l’océan dans un siècle, en 2120. Le monde sous-marin représenté est un monde où la vie mutée est créée entièrement à partir de bouteilles en plastique et de plexiglas recyclés. Un milieu submergé couvert de bernaches, de récifs coralliens, d’anémones de mer et de bancs de poissons flottant tout autour. A l’intérieur se trouvent des œuvres d’art délicates sculptées dans du plexiglas. Des requins-marteaux patrouillent en quête de nourriture. Des raies manta et des thons pélagiques planent au-dessus des visiteuses et visiteurs, tandis que des bancs de méduses forment une forêt sous-marine. Comme échouées, les collections ethnographiques entament un dialogue avec celles d’histoire naturelle.

Cette exposition soulève des questions, interpelle et nous alerte sur l’avenir des océans si nous ne faisons rien. Elle fait partie du bouquet culturel qui marque les 200 ans du Muséum d’histoire naturelle de Genève. Cette programmation anniversaire, débordante et colorée aux allures de festival vivant, est l’occasion d’honorer le long passé du plus grand musée d’histoire naturelle de Suisse tout en portant une attention particulière sur l’avenir de notre minuscule planète. Allons-nous «repartir» comme avant? 

«Bouteille à la mer 2120», Te Ao Maori, Muséum de Genève, jusqu’au 23 janvier 2022, http://institutions.ville-geneve.ch/fr/mhn