Un secret bien gardé

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Dans l’affaire dite «des promoteurs immobiliers», la procureure est récusée. La Chambre pénale de recours de la Cour de justice a tranché mardi 21 mars, accédant ainsi à la demande de deux prévenus. De quoi s’agit-il? L’affaire avait fait grand bruit à l’automne passé.

Rappelez-vous: lundi 7 novembre, le procès en appel de deux promoteurs immobiliers avait été reporté. Les avocats de la défense avaient en effet découvert que les conversations avec leurs clients avaient été mises sur écoute. Dénonçant «un scandale sans précédent» et une «violation grave du secret professionnel de l’avocat», Me Nicola Meier et Me Didier Bottge avaient demandé la récusation de la procureure.

L’arrêt du jour leur donne raison. «Même s’il n’est pas établi qu’elle a ordonné l’écoute et la transcription des conversations entre les prévenus et leurs avocats respectifs, ni qu’elle aurait exploité les conversations couvertes par le secret professionnel de l’avocat», précise la Cour de justice dans un communiqué.

Au-delà de cette affaire elle-même, ce qui importe, c’est le message derrière cette récusation: on ne transige pas avec le secret professionnel de l’avocat. Et, c’est en effet une bonne nouvelle pour l’ensemble des justiciables. Pour assurer le bon fonctionnement de la justice et la défense de tout un chacun, il est capital que les conversations entre un avocat et son client restent confidentielles. Et que le secret soit bien gardé.