On en sait plus sur la crue de l’Arve du 13 décembre

Moins d'un mois après la crue exceptionnelle de l'Arve de novembre dernier, la rivière a vécu une nouvelle crue d'importance le 13 décembre sur le territoire genevois. L’épisode a été moins violent que celui du mois de novembre mais reste inédit pour un mois de décembre.

La crue de l’Arve observée le 13 décembre est due à des conditions météorologiques et hydrologiques similaires à celles observées lors de l’épisode du 15 novembre (rivière atmosphérique - air chaud et chargé d'humidité -, précipitations importantes depuis deux mois, saturation des sols en eau, limite pluie-neige élevée) ont conduit l'Office fédéral de l'environnement à placer l'Arve en alerte de degré 4 dès le lundi 11 décembre.

Répartition des précipitations

Après un premier pic de 517 m3/s recensé le 12, la crue a atteint son niveau maximum le mercredi 13 décembre à 8h30 avec un débit de 793 m3/s. Celui-ci constitue un record pour cette période de l'année, équivalant à quinze fois le débit moyen du mois de décembre, correspondant à un évènement noté avec statistiquement une période de retour d'environ 30 ans. 

La différence la plus notable avec l'épisode de novembre réside principalement dans la répartition des précipitations, et donc dans la réponse hydrologique sur le bassin versant de l'Arve, avec cette fois un apport moins important des Alpes combiné à des températures globalement moins élevées. 

1er décembre... 1944

Pendant la crue, le barrage du Seujet a été fermé pour protéger le quartier de la Jonction. Cette fermeture, couplée à la succession des précipitations abondantes sur plusieurs semaines et à l'addition d'un nouvel apport important du bassin versant du Rhône, ont engendré des niveaux du Léman exceptionnels pour le mois de décembre, avec un maximum de 372,60 m, un seuil atteint pour la dernière fois le 1er décembre 1944.